Lundi 18 juin 2018, 62 salariés de l'Etudiant (dont 92 % de la newsroom), sur la centaine présente dans l’entreprise, se sont mobilisés (grève ou débrayage) pour protester contre la restructuration menée dans l'entreprise et les suppressions de postes qui en découlent, réduisant la couverture de nos sujets et affaiblissant la qualité éditoriale de nos publications.
Plus d'une trentaine de postes ont été supprimés ou externalisés en un an, soit près de 20 % des effectifs.
Pourquoi détruire un écosystème, qui génère de confortables bénéfices depuis 45 ans, en conjuguant contenus éditoriaux de qualité et événementiel ?
Les salariés de l’Etudiant demandent le renforcement des effectifs actuels au sein de tous les services pour absorber la charge de travail supplémentaire :
- le remplacement des départs dans tous les services : newsroom, commercial, technique…
- la confirmation des CDD en poste actuellement
- la garantie du maintien de l’activité éditoriale avec une rédaction indépendante et de qualité
- l’arrêt des pressions et intimidations exercées sur les salariés
Les salariés de l’Etudiant refusent une réorganisation basée sur la suppression de nouveaux postes. Ils craignent que l’entreprise dans laquelle ils se sont investis depuis de nombreuses années paye le prix fort au seul profit, à court terme, de M. Laufer.
En effet, sous couvert d’une réorganisation ayant pour objectif d’accroître la compétitivité de la marque, il semble qu’en réalité, le seul but des actions mises en place et/ou proposées par la direction soit la valorisation capitalistique de l’entreprise.
A terme, c’est la fin d’une marque plurimédia, forte et reconnue depuis plus de 45 ans, qui se profile. Réduit à la seule activité d’organisateur de salons, l’Etudiant n’aura désormais plus de valeur ajoutée par rapport à ses concurrents, et risque fortement de perdre un public exigeant, qui attend un contenu basé sur le service et la qualité.